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Comment j'ai propulsé l'éducation de Maki
Vous le savez : Maki n’a pas toujours été le chien idéal. Encore aujourd’hui, je dois travailler sa sociabilité quotidiennement.
On ne dirait pas comme ça, si ?
Au fil de sa rééducation, Maki a un jour cessé de progresser. En l’espace d’une semaine, il a complètement stagné. Je vous explique.
Maki a, à ce moment-là, un gros problème de socialisation avec les gros chiens. Il en a une peur bleue. Quand il en croise sur un chemin, sur un trottoir, il ne réfléchit pas : il attaque.
C’est, selon lui, la meilleure défense face à ce "danger imminent".
Quand je suis assez loin du chien, j’arrive à détourner son attention avec une croquette. Mais si je m’en rapproche, rien n’y fait : les croquettes ne sont plus suffisantes pour détourner l’attention de Maki. Et pourtant, c’est un gros gourmand.
Je ne vois pas d’issue à ce problème. La peur de Maki surmonte sa gourmandise. Tout progrès semble impossible.
Puis, on m’a parlé d’une astuce si simple, si facile, que je n’aurais jamais suspecté qu’elle puisse être aussi efficace.
Le "truc" qui a tout changé pour Maki
C’est en parlant avec Stephan Gronostay, vétérinaire comportementaliste, que j’ai décidé de tester un nouveau truc, simplissime : j’ai juste changé mes friandises.
J’ai laissé les croquettes aux heures de repas habituelles. À la place, j’ai, avant chaque promenade, découpé une knacki en tout petits morceaux.
Les résultats étaient juste ahurissants.
Qui aurait cru qu’une saucisse pouvait d’un seul coup faire progresser mon chien aussi soudainement ? Ça en était ridicule !
Et pourtant, les résultats étaient au rendez-vous.
Je peux passer à moins d’un mètre d’un énorme Cane Corso : Maki reste fixé sur ma main, et le minuscule morceau de knacki qu’elle tient. Hallucinant. Ce chien est prêt à se faire manger tout cru du moment qu’il a sa saucisse.
Cette nouvelle source de motivation a redonné de l’élan à sa désensibilisation aux gros chiens.
Sa rééducation est repartie de plus belle, il a progressé jusqu’à en devenir le super chien qu’il est aujourd’hui.
Vos poches ne demandent qu'à être salies !
Oui, le renforcement positif repose sur la motivation. Et oui, cette motivation est souvent quelque chose qui se mange.
Inutile de se voiler la face : la plupart de nos chiens préfèrent la nourriture aux caresses.
Mais que faire si votre chien n’est pas fans de friandises ?
Première question à vous poser : quelle friandise donnez-vous exactement ?
Si, comme moi, vous faites l’erreur de donner des croquettes, choisissez quelque chose de plus motivant. Les croquettes, votre chien en mange matin et soir, par dizaines. Ça n’a plus rien de spécial.
Évitez les friandises sèches. N’ayez pas peur de salir vos poches ! Poulet, saucisse, croutes de fromage, morceaux de pâté…
Plus les friandises sont variées, et plus votre chien sera motivé. Plus il progressera vite dans son éducation.
Pas besoin de dépenser des centaines d'euros... Il vous suffit d'ouvrir votre frigo.
Une friandise de bonne qualité coûte, au kilo, bien plus cher que des croquettes. Même les meilleures. J’en ai conscience.
Vous pouvez acheter des mini-snacks sans céréales ; des friandises à la viande séchée ; des récompenses 100% naturelles. Oui, c’est l’idéal.
Vous pouvez aussi couper des saucisses, des tranches de dinde, et autres viandes pas chères destinées à la consommation humaine en tout petit morceau.
Votre chien va adorer ; c’est peu calorique ; et surtout, très appétissant.
Si votre chien n’est vraiment pas un gourmand : trouvez ce qui le motive !
La friandise est ce qui fonctionne pour la majorité des chiens – mais parfois, ce n’est pas suffisant.
Rex, le chien de Sara (mon éducateur canin), n’est pas un gourmand.
Par contre, sortez son frisbee, et il se dévouera corps et âme pour que vous le lui lanciez. Un jouet à forte valeur ajoutée peut donc être un objet de motivation à exploiter.
Stephan Gronostay m’a parlé d’une de ses clientes, dont le chien avait un fort instinct de prédation.
Pour lui, rien n’y faisait : il se fichait de ses jouets, des friandises. Tout ce qu’il voulait, c’était aller chercher des mulots dans les fourrés.
Stephan a donc lancé un protocole d’apprentissage du rappel, où, à chaque fois que le chien obéissait, il était récompensé en allant, en longe, renifler les fourrés à la recherche de petites bêtes. Peu à peu, le chien a compris qu’en obéissant, il pouvait satisfaire son besoin de prédation.
Le truc est de trouver ce qui motive votre chien – et de l’intégrer uniquement dans ses séances d’éducation.
Je ne donne pas de knackis gratuitement à Maki. Ainsi, elles gardent une très haute valeur ajoutée – contrairement à ses croquettes.
Pour Maki, une séance d’éducation est associée à sa délicieuse friandise – et ainsi j’ai un chien 100% motivé, 100% du temps.
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